Contexte de la Gestion Immobilière

L’industrie du bâtiment traverse une période de transformation rapide, marquée par une série de défis complexes et interconnectés.

Complexité Croissante des Projets : Les projets de construction deviennent de plus en plus complexes, impliquant une multitude de parties prenantes, des exigences techniques et de délai pointues, et des réglementations de plus en plus strictes. Gérer cette complexité de manière efficiente pour préserver les coûts est un défi majeur pour les professionnels du secteur.

Pression pour la Durabilité : Face aux enjeux environnementaux, l’industrie est sous pression pour concevoir et construire des bâtiments plus durables, avec une meilleure efficacité énergétique et un impact environnemental réduit. Cela nécessite des approches innovantes et une planification minutieuse dès les premières phases de conception.

Coûts et Délais Sous Tension : Les marges bénéficiaires dans la construction sont souvent étroites, et les dépassements de coûts et de délais sont fréquents. Les erreurs de conception, les changements imprévus et les inefficacités sur le chantier peuvent entraîner des surcoûts significatifs et des retards, compromettant la rentabilité des projets.

Fragmentation des Processus : La construction est souvent caractérisée par une fragmentation des processus, avec des équipes qui travaillent en silos et des informations qui ne circulent pas toujours efficacement. Cette fragmentation peut conduire à des erreurs, des malentendus et des inefficacités, notamment lorsque les plans et les données doivent être échangés entre les différentes parties prenantes.

Un contexte règlementaire contraint : En France la Loi ELAN (Evolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique), promulguée le 23 novembre 2018 : plusieurs impacts pour les entreprises

-Le DEET ou décret tertiaire : Il fixe une trajectoire de réduction des consommations énergétiques allant jusqu’à 60% d’économie en 2050. Tous les bâtiments ou locaux dont la surface d’exploitation est supérieure ou égale à 1 000 m2. Selon l’ADI (Association des Directeurs de l’Immobiliers), 740 millions de m2 en France sont concernés.
-Les Décrets BACS (Buiding Automation and Control System) et IRVE (infrastructures de recharges véhicules électriques) qui imposent pilotage et évolution vers des alternatives.

L’objectif principal du BIM (Building Information Modeling) est de transformer et d’améliorer le processus de conception, de construction et de gestion des bâtiments tout au long de leur cycle de vie. De l’architecte à l’occupant, tous les acteurs du Bâtiment sont concernés.

Centraliser l’Information : Le BIM permet de créer un modèle numérique unique et centralisé, contenant toutes les informations pertinentes sur un bâtiment, depuis sa conception jusqu’à son exploitation. Ce modèle inclut des données géométriques, des spécifications techniques, des matériaux, des coûts, des calendriers, etc.

Faciliter la Collaboration : Le BIM favorise la collaboration entre tous les acteurs d’un projet (architectes, ingénieurs, entrepreneurs, propriétaires, etc.) en fournissant une plateforme commune où toutes les parties peuvent accéder aux informations, les partager et les mettre à jour en temps réel.

Améliorer la Précision et la Qualité : Grâce à la modélisation numérique 3D et à l’intégration de données détaillées, le BIM permet de réduire les erreurs et les omissions dans les plans de construction, améliorant ainsi la qualité globale du projet.

Optimiser les Coûts et les Délais : En fournissant une vision claire et détaillée du projet dès les premières étapes, le BIM permet une meilleure planification, ce qui aide à réduire les coûts liés aux erreurs, aux retards et aux modifications imprévues.

Assurer une Gestion Efficace du Cycle de Vie du Bâtiment : Le BIM ne se limite pas à la phase de construction. Il joue un rôle crucial dans la gestion des bâtiments après leur construction, en fournissant des données précises pour l’entretien, les rénovations et l’exploitation. Cela contribue à prolonger la durée de vie du bâtiment et à maximiser son efficacité opérationnelle.

Promouvoir la Durabilité : En intégrant des analyses de performances énergétiques et des simulations environnementales dès la phase de conception, le BIM permet de concevoir des bâtiments plus durables, en optimisant leur consommation énergétique et en réduisant leur empreinte carbone.

Lire le témoignage "Les personnes de GESTFORM ont toujours été à l’écoute de nos besoins pour trouver la solution opérationnelle la plus adaptée, dans le respect des contraintes de chacun." Christophe GUERBEUR, Crédit Mutuel - Alliance Fédérale

Comprendre le BIM

Le Building Information Modeling (BIM) est bien plus qu’un simple outil de modélisation 3D. Il s’agit d’une méthodologie pour créer et gérer les informations d’un bâtiment tout au long de son cycle de vie, de la conception à l’exploitation. Le BIM intègre des données géométriques, spatiales, quantitatives et qualitatives dans un modèle centralisé, accessible à toutes les parties prenantes d’un projet.

Le BIM se distingue par ses différentes dimensions, souvent appelées nD BIM, où chaque dimension apporte une couche supplémentaire de données :

3D BIM : Représentation tridimensionnelle du bâtiment.

4D BIM : Ajout de la dimension temporelle pour la gestion des délais et de la planification.

5D BIM : Intégration des aspects financiers, comme les coûts de construction.

6D BIM : Gestion des données liées à la durabilité et à l’efficacité énergétique.

7D BIM : Modélisation des données pour l’exploitation et la maintenance du bâtiment.

Dans l’avenir, nous verrons probablement l’intégration de nouvelles dimensions, telles que l’analyse du bien-être des occupants ou l’impact environnemental en temps réel, permettant une approche encore plus holistique de la conception et de la gestion des bâtiments.

En résumé, le BIM est un processus collaboratif qui améliore la précision, l’efficacité et la transparence à toutes les étapes d’un projet de construction, en centralisant toutes les informations pertinentes dans un modèle numérique unique.

Il permet à toutes les étapes de vie du Bâtiment d’intégrer les questions techniques, pratiques, logistiques, budgétaires pour prendre les bonnes décisions.

Années 1970-1980 : Premières Idées

L’idée d’utiliser des modèles numériques pour représenter les bâtiments émerge dans les années 1970, avec les premières tentatives de modélisation 3D dans les logiciels de conception assistée par ordinateur (CAO). Ces premiers outils posent les bases du BIM, mais restent limités à la représentation géométrique.

Années 1990 : Émergence du BIM

Le terme « Building Information Modeling » est officiellement introduit dans les années 1990. Les progrès en informatique permettent de développer des logiciels plus puissants, capables de gérer des données complexes et de créer des modèles 3D détaillés. C’est également à cette époque que l’industrie commence à reconnaître le potentiel du BIM pour améliorer la collaboration et la gestion des informations dans les projets de construction.

Années 2000 : Adoption Croissante

À partir des années 2000, l’adoption du BIM commence à s’accélérer, en particulier dans les pays développés. Des leaders du marché, comme Autodesk, introduisent des logiciels spécialisés tels que Revit, qui deviennent des standards de l’industrie. De plus, les gouvernements commencent à imposer l’utilisation du BIM dans les projets publics, notamment au Royaume-Uni et en Scandinavie.

Années 2010 à Aujourd’hui : Généralisation et Innovations

Au cours de la dernière décennie, le BIM s’est généralisé dans l’industrie de la construction à travers le monde. Les standards internationaux, comme l’ISO 19650, sont mis en place pour encadrer l’utilisation du BIM. Parallèlement, les innovations technologiques, comme la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle et les jumeaux numériques, viennent enrichir et transformer le BIM, ouvrant de nouvelles perspectives pour l’avenir.

Lire le témoignage "Il est rare qu’une entreprise affiche clairement ses valeurs sur son site Internet !" Gaël LE GUEDARD, RSSI, GESTFORM

L’Avenir du BIM : quelles tendances émergentes ?

BIM et Durabilité

L’une des promesses les plus importantes du BIM pour l’avenir est son potentiel à contribuer à la durabilité dans la construction. Alors que les préoccupations environnementales continuent de croître, le BIM offre des outils puissants pour concevoir, construire et exploiter des bâtiments plus écologiques :

Analyse de la Performance Énergétique : Dès la phase de conception, le BIM permet de simuler la performance énergétique du bâtiment en utilisant des données climatiques réelles, des modèles thermiques, et des simulations de consommation d’énergie. Ces analyses permettent aux concepteurs de prendre des décisions éclairées sur les matériaux, l’orientation du bâtiment, les systèmes HVAC (chauffage, ventilation et climatisation), et d’autres facteurs influençant l’efficacité énergétique.

Conception Passivhaus et Net-Zero : Le BIM facilite l’intégration des principes de conception passivhaus (maison passive) et net-zero (bâtiment à énergie nette zéro), en optimisant les ressources pour minimiser la consommation d’énergie et les émissions de carbone. Les modèles BIM peuvent intégrer des objectifs de durabilité dès le début, garantissant que les bâtiments sont conçus pour respecter ou dépasser les normes environnementales.

Gestion des Déchets de Construction : Le BIM permet une planification plus précise des quantités de matériaux nécessaires, réduisant ainsi les déchets sur le chantier. De plus, il facilite la traçabilité des matériaux, permettant de recycler ou de réutiliser les éléments là où c’est possible. Cette gestion efficace des ressources contribue à réduire l’empreinte écologique du projet.

Certification Environnementale : Le BIM est de plus en plus utilisé pour faciliter l’obtention de certifications environnementales, telles que LEED, BREEAM, ou HQE. En centralisant toutes les informations relatives à la durabilité dans un modèle numérique, le BIM simplifie le processus de documentation et de validation, rendant plus transparent et plus accessible l’obtention de ces certifications.

Harmonisation des Standards : L’une des clés du succès du BIM à l’échelle mondiale est l’harmonisation des standards et des protocoles. L’adoption de normes internationales, comme l’ISO 19650, aide à aligner les pratiques BIM à travers les frontières, assurant ainsi une meilleure compréhension et une plus grande efficacité dans les projets transnationaux.

Le BIM continue d’évoluer au rythme des innovations technologiques, avec plusieurs tendances clés qui promettent de redéfinir la manière dont les projets de construction sont conçus, réalisés et gérés :

Jumeaux Numériques (Digital Twins) : Les jumeaux numériques sont une représentation numérique précise d’un bâtiment ou d’une infrastructure, qui se met à jour en temps réel en fonction des données collectées par des capteurs physiques. Cette technologie permet non seulement de surveiller l’état d’un bâtiment en temps réel, mais aussi de simuler des scénarios pour prévoir l’impact de modifications ou pour optimiser l’entretien et l’exploitation. L’intégration du BIM avec les jumeaux numériques ouvre de nouvelles perspectives pour la gestion proactive des actifs et l’optimisation de la performance des bâtiments.

Intelligence Artificielle et Automatisation : L’intelligence artificielle (IA) et le machine learning sont de plus en plus intégrés dans les workflows BIM pour automatiser certaines tâches, comme la détection des conflits, la génération de modèles basés sur des données historiques, ou l’optimisation des plannings. L’IA peut également être utilisée pour analyser les vastes quantités de données générées par le BIM, offrant ainsi des insights pour améliorer la conception, la construction et l’exploitation des bâtiments.

Réalité Virtuelle et Augmentée (VR/AR) : La réalité virtuelle (VR) et augmentée (AR) prennent une place croissante dans le processus BIM. Elles permettent aux parties prenantes de visualiser et d’interagir avec le modèle 3D dans un environnement immersif, ce qui facilite la compréhension des projets complexes, la formation des équipes, et la communication avec les clients. La VR/AR permet également de simuler les conditions réelles de l’environnement bâti, offrant ainsi une nouvelle dimension à la conception et à l’évaluation des projets.

Blockchain et Sécurité des Données : La technologie blockchain pourrait jouer un rôle clé dans l’avenir du BIM en assurant une traçabilité et une sécurité accrues des données tout au long du cycle de vie du bâtiment. En offrant une méthode décentralisée et sécurisée pour stocker et partager des informations, la blockchain peut aider à résoudre les problèmes de confiance et de responsabilité qui émergent dans les projets collaboratifs complexes.

Lire le témoignage "GESTFORM c’est le gage du professionnalisme dans le respect des valeurs humaines." Elisabeth PIN, RESPONSABLE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
ET DU DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES, GESTFORM

BIM : la coopération digitale qui créé de la valeur pour chaque métier

Les avantages de la maquette numérique pour chaque métier de la construction

  • Visualiser un projet de construction à chaque étape,
  • Concevoir en analysant la modélisation de tous les corps d’état,
  • Vérifier et simuler l’emplacement des objets,
  • Générer à la volée des plans 2D,
  • Avoir un accès permanent à toutes les informations (budget, timing, etc.),
  • Satisfaire les exigences de performances énergétiques.
  • Préparer, en équipe, tous les aspects à l’appui d’une maquette unique,
  • Identifier, en amont de la construction, les zones à risques pour mettre en place les mesures de sécurité adaptées,
  • Evaluer la conception pour anticiper les erreurs possibles,
  • Vérifier l’avancée et maîtriser les coûts en temps réel,
  • Réguler la chaîne logistique,
  • Réduire les délais de livraison en ayant recours à la préfabrication hors site.
  • Avoir une vue globale du projet mais aussi des interactions entre les intervenants,
  • Modifier la maquette numérique et non réagir une fois le chantier avancé à un stade donné,
  • Constater les effets des corrections sur l’ensemble de la maquette BIM,
  • Synchroniser conception et construction, impliquer les équipes,
  • Connaître matériaux et ressources à prévoir pour chaque étape de construction,
  • Fluidifier la circulation des équipements et livraisons de matériaux,
  • Optimiser le timing d’intervention et commandes faites aux sous-traitants.
  • Réceptionner un modèle exploitable, sans redessiner de plans,
  • Connaître les éléments structuraux grâce au modèle 3D,
  • Modifier le modèle structurel que l’architecte répercutera dans le modèle architectural, directement dans la maquette numérique,
  • Bénéficier d’un gain de temps considérable pour l’ensemble du bureau d’ingénieurs.
  • Faciliter l’évolution des mentalités dans l’intérêt de tous (travail collaboratif, interopérabilité et bénéfices liés à chaque intervenant),
  • Garantir la restitution et la transition des informations pour une meilleure gestion territoriale,
  • Propager la bonne utilisation d’un modèle exploitable cadré selon les critères de développement durable,
  • Pouvoir intervenir à chaque étape et inclure sa mesure loi Carrez ou division de volumes, dans la maquette,
  • Être en mesure d’intervenir pour que le bâtiment construit corresponde au cahier des charges établi.
  • Bénéficier de toutes les informations à chaque étape de vie d’une construction,
  • Anticiper les possibilités ou obligations d’installations,
  • Effectuer des travaux d’entretien efficaces,
  • Bénéficier de coûts diminués,
  • Gagner sur les délais de livraison d’un projet,
  • Consommer moins d’énergie,
  • Réduire les déchets et les émissions de carbone,
  • Profiter d’une sécurité optimale durant l’utilisation,
  • Augmenter les performances du bâtiment.

Une meilleure connaissance d’un Patrimoine étendu :

Connaitre, requêter et visualiser tous les équipements du même type (ou marque, fabricant…). Connaissance des surfaces (Surface habitable, Surface utile, surface réelle, …) et des caractéristiques des éléments de construction.

  • Visualiser les informations et les emplacements des zones par nature (locaux techniques, espaces verts, parties communes …)
  • Connaître les réseaux fluides, savoir où ils passent, localiser les organes de coupure (robinets, vannes d’arrêt, etc…) et de comptage,
  • Consulter les informations sur le patrimoine technique en disposant d’un DOE « en ligne et toujours actualisé »
  • Faciliter la mise en œuvre d’une politique technique (traitement des ilots de chaleur, mobilité douce …)
  • Partager l’information aux acteurs de l’agglomération…

UNE OPTIMISATION DES ACHATS DE MAINTENANCE :

Fournir aux candidats des contrats de maintenance les éléments détaillés nécessaires à leur réponse.

  • Avoir une vue de tous les contrats liés au bâtiment/équipement
  • Faciliter la réalisation de devis et de métrés grâce au modèle BIM
  • Faire le suivi technico-financier des équipements

PLUS DE PROACTIVITE EN MAINTENANCE CURATIVE, (Gros entretiens / Remplacement de composants) ET GER :

Pour tout ce qui est lié à l’intervention de premier niveau et aux gros travaux de maintenance.

  • Visualiser l’état de vétusté des équipements et ouvrage depuis le modèle BIM
  • Pouvoir comparer des équipements et des bâtiments entre eux
  • Etablir une programmation de GE/RC
  • Rendre possible la mise en place d’un HUB GMAO prestataires de maintenance
  • Passer une commande d’entretien courant en intégrant directement les quantitatifs et informations du référentiel
  • Passer une commande de GE/RC en intégrant directement les quantitatifs et informations du référentiel

MIEUX EXPLOITER LES CONTRÔLES REGLEMENTAIRES :

Disposer d’indicateurs de performance :

  • Localiser les zones amiantées et plombées (ouvrage et équipements)
  • Piloter tous les contrôles règlementaires des équipements et des bâtiments
  • Utiliser la Maquette Numérique pour réaliser les diagnostics énergétiques

Lire le témoignage "J’aime l’idée de rester toujours créatif dans mon travail." Jean-Marc NAHON, Directeur Recherche & Innovation, GESTFORM

Comment GESTFORM vous accompagne vers le BIM

L’ARCHITECTURE NUMÉRIQUE ? LA DONNÉE SUFFISANTE ET JUSTE

La clef du BIM, c’est la donnée.

Nous la structurons en amont de la modélisation 3D

  • Collecte et centralisation de vos DOE, plans, diagnostics, notices…
  • Contrôle des indices et de la complétude de la donnée
  • Dématérialisation de qualité
  • Rapprochement cadastral
  • Organisation dans le dossier numérique du patrimoine
  • Élaboration de la fiche patrimoine dans vos outils

FIABILISATION DE LA MAQUETTE 3D

  • Paramétrage du Checker Solibri selon besoins et risques
  • Vérifications de cohérence des IFC
  • Mise en valeur des collisions ou anomalies dans le BCF
  • Corrections selon le niveau d’engagement
  • Intégration des relevés terrain

GESTION EXPLOITATION MAINTENANCE : J’AIME LE BIM !

  • Extraire vos données SIG, ERP, GMAO
  • Reporter les évolutions des assets sur le terrain
  • Compléter les données techniques et de gestion de vos équipements
  • Recenser, géolocaliser
  • Mettre à jour vos maquettes
  • Retranscrire vos diagnostics

 GESTFORM devient le facilitateur de votre ingénierie de maintenance

Lire le témoignage "Quand nos équipes sont félicitées, ce résultat fait oublier le statut d’Entreprise Adaptée... Alors ,à mon sens, le pari est gagné !" Maël KHALFI, Directeur d'Exploitation, GESTFORM

BIM : environnement technologique et normatif

Pour assurer une utilisation efficace et cohérente du BIM à travers les projets et les équipes, l’industrie a développé un ensemble de standards et de protocoles qui régissent l’application du BIM. Ces standards visent à normaliser les processus, à garantir l’interopérabilité des outils et à assurer la qualité des données. Voici les principaux standards BIM :

Les normes :

PAS 1192 : Une série de spécifications publiées au Royaume-Uni avant l’adoption de l’ISO 19650, PAS 1192 a jeté les bases des meilleures pratiques BIM, en se concentrant sur la gestion de l’information pendant le cycle de vie des projets de construction.

ISO 19650 : Il s’agit du standard international qui définit la gestion de l’information selon les principes du BIM. Divisé en plusieurs parties, ISO 19650 couvre la gestion des informations au niveau organisationnel et des projets, en définissant des exigences pour la planification, l’exécution et la livraison des informations.

COBie (Construction Operations Building Information Exchange) : COBie est un standard de format de données utilisé pour la livraison d’informations sur les bâtiments lors de la transition de la phase de construction à la phase d’exploitation. Il standardise la manière dont les informations sur les actifs sont collectées et partagées, facilitant ainsi la gestion de l’exploitation et de la maintenance.

Le format :

IFC (Industry Foundation Classes) : L’IFC est un format de données ouvert et neutre qui permet l’échange d’informations entre différents logiciels BIM. Il assure l’interopérabilité en permettant aux modèles créés dans un logiciel de BIM d’être ouverts et modifiés dans un autre, sans perte d’informations.

La documentation de référence pour un projet :

BEP (DOE en Français)

(BIM Execution Plan) : Le DOE, dossier des ouvrages exécutés, est un document contractuel établi à la suite de l’exécution de travaux et remis au maître d’ouvrage lors de la livraison du chantier. Il a ainsi en sa possession toutes les informations nécessaires en vue de la réalisation éventuelle de travaux ou de maintenance.

Le DOE est rendu obligatoire par l’article 40 du CCAG Travaux du Code des Marchés Publics.

Il est très précieux en cas de sinistre affectant l’ouvrage, il permet alors au maître d’ouvrage de fournir des informations précises à son assureur ou aux experts afin de mieux appréhender la nature des dommages.

Lors de marchés publics, le contenu du dossier des ouvrages exécutés est fixé à l’article 40 du CCAG travaux (Cahier des Clauses Administratives Générales) du Code des Marchés Publics. Il convient alors au maître d’œuvre d’enrichir le DOE de toute information nécessaire à la réalisation ultérieure de travaux ou de maintenance sur l’ouvrage réalisé. Il doit notamment récupérer ces informations auprès des différents intervenants au chantier (entreprises de bâtiment, bureaux d’études…).

Le contenu du DOE est fixé dans les documents particuliers du marché. Il doit comporter au minimum :

  • Les plans d’exécution conformes à l’ouvrage exécuté,
  • Les notices de fonctionnement,
  • Les prescriptions de maintenance.

On peut également y ajouter d’autres documents tels que :

  • Les fiches techniques des produits utilisés,
  • Les matériaux utilisés,
  • Les avis techniques et ATEx éventuels,
  • Les notices d’entretien,
  • Les formations à l’utilisation des équipements et du matériel…

Dans le cas de marchés privés, les modalités d’établissement du DOE et de remise sont fixées au contrat lors de la passation du marché. Si le marché passé fait référence à la norme NF P 03-001, le DOE devra être constitué au minimum :

  • De l’ensemble des plans d’exécution conformes aux ouvrages exécutés (plans généraux de la maîtrise d’œuvre mis à jour, plans des réseaux enterrés et plans d’exécution de chaque entreprise),
  • Des notices de fonctionnement et des prescriptions de maintenance (fournies par les entreprises ou leurs fournisseurs),
  • Des éléments d’équipement mis en œuvre.

Bien entendu, à ce niveau, appuyez-vous sur GESTFORM pour reconstituer la documentation et la mettre en valeur.

Charte BIM 

Document générique élaboré par le maître d’ouvrage. Elle recense notamment les premières exigences et les objectifs à satisfaire en conception, réalisation, exploitation BIM pour un ouvrage ou un patrimoine

Cahier des charges BIM 

En déclinaison des objectifs fixés dans la charte BIM, le cahier des charges BIM est un corpus documentaire du maître d’ouvrage précisant ses exigences BIM. Il fixe les orientations et les obligations des intervenants successifs du projet en matière de BIM. Le cahier des charges BIM se doit d’être évolutif pour redéfinir, si nécessaire, certains aspects techniques pour l’application des cas d’usage BIM spécifiques à un projet

Convention BIM 

Elle permet de traduire les objectifs du cahier des charges du maître d’ouvrage. Elle est rédigée par le BIM Manager, en déclinaison du cahier des charges BIM. Elle synthétise les demandes BIM du MOA et défini les périmètres d’actions des acteurs BIM d’un projet.

Appelé aussi CDE (Common Data Environment) ou EDC (environnement de données commun) dans la version française de l’acronyme, il peut se définir comme une application dans le cloud, accessible depuis un PC, une tablette ou un smartphone, à partir de laquelle il est possible de faire collaborer les différentes parties prenantes d’un projet et de gérer de manière organisée et unique les informations relatives aux projets de construction et à la maintenance des infrastructures. L’environnement de données commun est donc un élément charnière de tout projet de construction.

On peut trouver différents types de conteneurs dans un CDE. Particulièrement les livrables BIM tels que des maquettes numériques au format IFC. Elle peut aussi collecter la documentation graphique et non graphique du projet, comme les plans ou les pièces écrites fournies sous différents formats de fichiers (PDF, XLS, DOC, DWG, PPT, etc…)

Il permet principalement :  

  • Un accès à la plateforme BIM en ligne avec un statut et des droits d’accès définis pour chaque intervenant
  • La collecte, la lecture, l’écriture et le téléchargement des différents livrables BIM
  • La traçabilité des révision apportées aux conteneurs d’informations
  • De dialoguer en temps réel via un canal de conversation en ligne
  • De planifier des tâches et des réunions
  • D’accéder au calendrier du projet et de suivre les activités des intervenants
  • De générer différents rapports analytiques BIM
  • En fonctions des plateformes, de bénéficier de solutions additives pour la gestion, le contrôle et l’exploitation des conteneurs de données

Les logiciels de visualisation BIM (ou viewers) permettent d’afficher et d’interroger une maquette numérique dans le format standard international IFC, notamment pour répondre à un appel d’offres.

Ce sont généralement des outils gratuits, faciles à installer et à utiliser sur un ordinateur aux performances standards (à usage bureautique).

Ils sont pour le format IFC, l’équivalent de l’outil Adobe Reader pour le format PDF.

Avec un logiciel de visualisation BIM, vous ne pouvez pas modifier la géométrie d’une maquette numérique, cependant certaines visionneuses permettent de modifier les informations contenues dedans.

Les logiciels de métrés BIM permettent de réaliser les métrés d’un ouvrage à partir d’une maquette 3D existante au format IFC, voire reconstituer une maquette 3D à partir de plans 2D (pdf, dxf, dwg, scan, …).

Les métrés calculés sont ensuite reportés automatiquement dans un tableur, voire directement dans votre logiciel de devis.

Ces logiciels sont payants et requièrent un ordinateur aux performances standards. Ils sont généralement d’usage intuitif.

Les logiciels de modélisation BIM permettent de créer, modifier et assembler une maquette numérique pour représenter un projet de construction en 3D.

Payants, leur utilisation nécessite un ordinateur aux performances élevées et une formation préalable.

Chaque logiciel de modélisation dispose de son propre format propriétaire. Ainsi, une maquette numérique ne peut être ouverte et modifiée qu’avec le logiciel qui a permis de la créer. Heureusement, la très grande majorité de ces logiciels permettent d’importer et d’exporter la maquette au format IFC.

Les logiciels de phasage BIM permettent de produire, à partir d’une maquette numérique déjà existante, des simulations temporelles dites 4D, associant le planning et la maquette 3D du projet.

Grâce à eux, vous pouvez optimiser la planification et la gestion de votre chantier, en visualisant les différentes phases et l’avancement des travaux dans le temps.

A noter que certains logiciels de modélisation proposent également des modules de phasage.

Abyla édité par STONAL est le meilleur exemple. STONAL est partenaire de GESTFORM depuis 2019.

La plateforme Stonal, basée sur le SaaS et l’Open BIM, offre un accès illimité et partagé à un référentiel patrimonial unifié. Elle propose des services clés en main pour mieux contrôler les investissements, prioriser les actions et faciliter la mise à jour des données patrimoniales.

En 2020, Stonal a intégré la société Labeo, éditrice d’Abyla, un logiciel français leader en Gestion Technique de Patrimoine (GTP) pour les bailleurs sociaux. La solution Abyla a évolué avec son intégration à la plateforme SaaS de Stonal, visant à améliorer la performance d’exploitation, financière, environnementale et réglementaire des utilisateurs.

Voici quelques fonctions de Abyla :

  • Connexion à vos outils (ERP, suivi énergétique, etc)
  • Economies sur les dépenses techniques
  • Programmation de travaux automatisée
  • Stratégie d’achats mutualisés
  • Centralisation et fiabilité des données patrimoniales
  • Gain de productivité et efficacité
  • Utilisateurs illimités (jusqu’aux tiers)
  • Digitalisation des métiers, dont la gestion technique

Le BIM ne se limite pas à l’utilisation de logiciels spécifiques ; il implique également un changement dans les processus de travail, avec une plus grande intégration et une meilleure coordination entre les différentes phases du projet. Voici un aperçu des flux de travail typiques en BIM :

1-Phase de Conception : Le processus BIM commence souvent par la phase de conception, où les architectes et les ingénieurs créent des modèles 3D détaillés. Ces modèles incluent non seulement la géométrie du bâtiment, mais aussi des informations sur les matériaux, les coûts, les performances énergétiques, etc. Pendant cette phase, la collaboration est essentielle, avec des revues régulières des modèles pour identifier et résoudre les conflits potentiels.

2-Phase de Pré-construction : Avant le début de la construction, le modèle BIM est utilisé pour planifier les travaux. Cela inclut la création de simulations 4D (qui intègrent le temps) pour visualiser la séquence des travaux, la gestion des ressources, et la coordination des sous-traitants. Cette phase permet d’optimiser la planification et d’anticiper les problèmes logistiques.

3-Phase de Construction : Pendant la construction, le modèle BIM est mis à jour en temps réel pour refléter l’avancement des travaux. Les équipes sur le terrain utilisent le modèle pour accéder aux informations techniques, ce qui réduit les erreurs et améliore l’efficacité. La détection des conflits est régulièrement effectuée pour s’assurer que les différents systèmes (électriques, mécaniques, etc.) sont correctement installés sans interférences.

4-Phase de Livraison : À la fin de la construction, le modèle BIM est livré au maître d’ouvrage. Ce modèle « as-built » représente fidèlement le bâtiment tel qu’il a été construit, avec toutes les modifications et ajustements apportés pendant la construction. Ce modèle devient une ressource précieuse pour l’exploitation et la maintenance future du bâtiment.

5-Phase d’Exploitation et de Maintenance : Le modèle BIM continue d’être utilisé après la construction pour la gestion des actifs. Les gestionnaires de bâtiment peuvent utiliser le modèle pour planifier les travaux de maintenance, gérer les interventions et assurer le suivi des performances énergétiques. Cela permet une gestion proactive et efficace du bâtiment tout au long de sa vie.

Lire le témoignage "Nous devons tous, sans exception, travailler dans le même sens pour avancer et pour faire grandir l’entreprise." Stéphanie LUFLADE, Responsable QSE, GESTFORM

Conclusion

Le BIM est plus qu’un simple outil technologique ; c’est un changement de paradigme qui transforme l’industrie du bâtiment et accompagne les nouvelles pratiques et usages. En s’intégrant de plus en plus dans les processus de gestion des projets, de la conception à l’exploitation, le BIM devient la norme pour tous les types de constructions, qu’il s’agisse de bâtiments résidentiels, commerciaux, ou d’infrastructures.

Le BIM représente l’avenir de la construction. Il est à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels et les organisations. Ceux qui s’engagent dans cette voie dès aujourd’hui seront capables de concevoir et de construire des bâtiments plus intelligents, plus durables, et mieux adaptés aux besoins des générations futures.

Enfin le BIM est un investissement Responsable car il permet d’envisager de multiples bénéfices durables environnementaux, sociaux et de gouvernance. Jusque dans une exploitation plus fine et ajustée des assets.

GESTFORM croit dans le BIM et investit dans les compétences de ses salariés pour y contribuer !